À quelques kilomètres d’Uzès et du Pont du Gard, découvrez Nîmes, une ville qui a su préserver son héritage romain avec une élégance remarquable. Préparez-vous à un voyage dans le temps, où chaque pierre murmure des récits de gloire passée et chaque rue dévoile des trésors cachés.

Un peu d’histoire

Au 6ème siècle avant J.-C., une tribu celte, les Volques Arécomiques, s’installe autour d’une source et lui consacre un sanctuaire que l’on connait aujourd’hui sous le nom des Jardins de la Fontaine. Progressivement, ils bâtissent la cité nommée en l’honneur de Nemausus, fils d’Hercule, et construisent des édifices en pierrre sèche. Parmi ces édifices on retrouve la Tour Magne, une tour haut perchée sur la colline, sera plus tard surélevée et intégrée aux remparts romains.

La romanisation de Nîmes commence véritablement au cours du premier siècle avant notre ère, elle devient “colonie de droit latin” et se pare de somptueux monuments encore debout aujourd’hui : les Arènes, la Maison Carrée, le temple de Diane

La Maison Carrée

Idéalement située sur la Via Domitia qui relie l’Italie à l’Espagne, Nîmes est érigée par l’empereur Auguste en ville de promotion de la romanité. Nîmes s’agrandit et est fortifiée par une enceinte de 7 km de long qui englobe 220ha. Au 2 ème siècle on estime sa population à près de 25 000 habitants. Au 3 ème siècle, des invasions successives puis au 5e siècle, l’arrivée et l’installation des Wisigoths mettent fin à la prospérité de la cité antique.

Au 8e siècle, la ville se replie sur elle-même, devenant presque dix fois plus petite que la cité romaine d’origine. L’insécurité pousse les habitants à se réfugier dans l’amphithéâtre, transformé en forteresse en cas d’attaques. Les anciens remparts romains sont utilisés comme carrière où chacun vient se servir, et certains quartiers, comme celui de la Fontaine, sont laissés à l’abandon.

À partir de l’an mil, une nouvelle enceinte voit le jour. Grâce à la culture de la vigne, de l’olivier et à l’élevage, les échanges commerciaux reprennent. La Source joue de nouveau un rôle crucial en apportant prospérité aux tanneurs, teinturiers et marchands d’étoffes grâce à ses eaux qui courent à travers la ville pendant plusieurs siècles.

Nîmes traverse le temps et les guerres de religion. Les protestants se tourne vers le commerce et la production manufacturière. La production d’étoffes et de bas de soie s’exporte en Europe et aux Indes espagnoles et les deux tiers de la population active de Nîmes sont employés dans le textile.
La ville s’enrichit.

De superbes hôtels particuliers apparaissent, un renouveau urbain se dessine. Au siècle des Lumières, on redécouvre le sanctuaire romain de la Source et on en fait un grand projet d’urbanisme. L’industrie de la soie se reconvertit dans la confection de châles grâce aux premiers métiers Jacquard initiés par Turion, un ouvrier nîmois.
De nombreuses années de réussite placent Nîmes l’industrielle à un rang Européen. Mais la concurrence est rude et très vite, on réinvestit dans le vignoble. La culture de la vigne est facilitée par la construction du canal du Midi, le transport du vin par celle du chemin de fer. C’est une nouvelle ère de prospérité. Le quartier de la gare est somptueusement aménagé et la gare de Nîmes devient le centre de transit du charbon cévenol vers Beaucaire et le Rhône.

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Un patrimoine préservé

Depuis 1986, ces 2 000 ans d’histoire sont mis en valeur par le label Ville d’art et d’histoire et l’inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO de la Maison Carrée

Que voir à Nîmes ?

  • La Tour Magne, située sur le Mont Cavalier, vous permettra d’avoir accès à une vue imprenable sur la ville et ses alentours 
  • Les vestiges du temple de Diane, au cœur des Jardins de la Fontaine, auraient servi de sanctuaire dédié à Auguste
  • Les Arènes (ou Amphithéâtre), dédiées aux combats d’animaux et de gladiateur, se visitent et accueillent régulièrement concerts et spectacles de plein air 
  • La Maison Carrée, construite en l’honneur des deux héritiers d’Auguste et reconnue comme le temple romain le mieux conservé au monde, se visite également. À l’intérieur, vous pourrez découvrir un film retraçant l’histoire de la ville 
  • Le Castellum divisorium, point d’arrivée de l’aqueduc de Nîmes et dont le départ est Uzès
  • La Porte de France et la Porte d’Auguste

Que visiter à Nîmes ?

  • Le Musée de la Romanité, très reconnaissable à sa façade ondulée et drapée de verre, est dédié à l’histoire de la romanité 
  • Le Musée du Vieux-Nîmes, installé dans l’ancien palais épiscopal du 17ème siècle, retrace la vie des nîmois depuis la fin du Moyen-Âge 
  • Le Musée d’Histoire naturelle présente trois thématiques à ses visiteurs : la préhistoire, l’ethnographie à l’aune des années 30 et la zoologie 
  • Le Carré d’Art est un musée d’art contemporain, regroupant également sur son site une bibliothèque et une médiathèque 
  • Le Musée des Beaux-Arts présente une collection de peintures françaises, italiennes, hollandaises et flamandes 
  • Le Musée des Cultures Taurines Claude et Henriette Viallat expose des objets d’art et du quotidien en lien avec les traditions taurines, très ancrées dans l’identité nîmoise

Les temps forts

  • La Féria de Pentecôte au printemps et la Feria des Vendanges en septembre, deux incontournables de la ville. Participez à ces immenses fêtes populaires mêlant courses de taureaux, rendez-vous des aficionados, et les ambiances musicales qui animent la ville
  • Le Festival de Nîmes qui accueille chaque année en juin et en juillet de nombreux concerts dans le cadre grandiose des Arènes de Nîmes
  • Les Grands Jeux Romains donnent rendez-vous aux férus d’histoire pour assister à des reconstitutions spectaculaires de combats de gladiateurs, défilés de légionnaires et courses équestres
  • Le Festival Flamenco, chaque année en janvier
  • Les Jeudis de Nîmes, c’est le rendez-vous estival des nîmois pour passer des moments de convivialité autour de tapas, marchés d’artisanat et animations musicales dans les rues

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